Un projet pilote réunissant divers partenaires : la FNAPEC (Fédération Nationale des Parents d’Élèves de Centrafrique) le Ministère de l’Education Nationale, la Coopération française,  l’Unicef et Biblionef,  “forte de 18 années d’expérience et qui met son expertise au service de l’amélioration de l’accès de la jeunesse au livre et à la lecture.”

Contexte :

Le livre en République centrafricaine est dans une situation critique, la production locale est quasi inexistante et l’enclavement du pays multiplie le coût du transport des ouvrages. Les bibliothèques déjà présentes (pour la plupart dans le secondaire) ont souvent été approvisionnées grâce à des dons qui aujourd’hui datent pour la plupart de plus de vingt ans. Nombre d’écoliers n’ont donc jamais vu de livres neufs et se voient ainsi privés d’un outil efficace pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement et l’ouverture sur la culture.

Remédier aux carences :

La FNAPEC souhaite réhabiliter en bibliothèques, avec le soutien du projet FSD, quatre salles de classe inoccupées.

Elles pourront ainsi accueillir les 2865  livres et usuels d’ores et déjà sélectionnés par le SCAC de l’Ambassade de France à Bangui auprès de Biblionef et qui conviennent par la diversité de leurs sujets  aux écoliers centrafricains.

L’implantation des bibliothèques au coeur même des écoles du fondamental 1 permettra au livre de prendre toute sa place dans le processus pédagogique et culturel.

Les bénéficiaires :

Les quatre écoles identifiées qui  ont répondu de manière positive au projet sont réparties dans les quatre circonscriptions scolaires de Bangui.

  • L’École Galabadja : 4621 élèves, 34 enseignants
  • L’École Saint-François: 4530 élèves, 32 enseignants
  • L’École du Centre : 924 élèves, 20 enseignants
  • L’École Saint- Jean 2510 élèves, 19 enseignants

Elles  disposent toutes d’une Association des Parents d’Élèves dynamique, d’une équipe pédagogique sensible à la plus-value que représente la création de ces bibliothèques dans les pratiques d’enseignement / apprentissage, de salles de classe libres ne nécessitant pas d’importants travaux et d’une clôture permettant de sécuriser les lieux.

Ces livres seront donc placés au plus près des douze mille élèves des quatre écoles et leur seront directement accessibles ainsi qu’aux enseignants.

Quatre enseignants détachés par le Ministère de l’Education nationale occuperont les fonctions de bibliothécaire dès la rentrée prochaine de septembre 2011.

Début juin 2011 ils ont reçu  un stage de formation en bibliothéconomie et à l’animation autour du livre  conçu et mis en oeuvre à leur intention par l’assistance technique française du secteur Education-Francophonie. 4 conseillers pédagogiques et 4 représentants des Associations de Parents d’Elèves participaient également à cette formation.

Ce stage a vu l’implication de nombreux acteurs : Alliance française, Ecole AEFE Charles De Gaulle. Nul doute que cette collaboration fructueuse se poursuivra dans la phase de suivi-accompagnement des bibliothécaires.

En plus de son soutien matériel avec la venue de 2865 ouvrages, le SCAC propose également l’appui technique du Conseiller du Ministre de l’Éducation Nationale, Cédric Armand, et de son assistant, Guillaume Favier, expert en documentation. Ils assureront également le suivi de l’exécution du projet dès sa mise en place.

L’UNICEF apportera son soutien en dotant les bibliothèques, dans le cadre de son projet « École amie des enfants » de mobilier spécialement conçu pour les élèves.

Objectifs et résultats :

La réhabilitation des salles de classes en bibliothèques, l’augmentation de la quantité de livres disponibles pour les élèves du fondamental 1 de Bangui, la formation du personnel enseignant va entraîner une amélioration de la qualité de l’enseignement.

Les enfants lors de séances privilégiées, par groupes de trente, pourront approfondir leur pratique de la lecture, de l’expression ou de la recherche documentaire.

La bibliothèque sera également disponible pour la lecture plaisir des élèves qui ne pourront pas, dans un premier temps, emprunter les ouvrages mais pourront passer du temps à la bibliothèque pour consulter les livres sur leur temps libre.

Les bibliothèques pourront également être disponibles, après les heures de classes, à l’association des parents d’élèves dans l’optique de rendre accessibles aux parents les outils nécessaires au suivi de la scolarité de leurs enfants.

Toutes les APE vont, à leur tour, pouvoir envisager de créer des projets de cette envergure. Cette visibilité va donc permettre de continuer à nouer le lien entre les directeurs d’école, les enseignants et les parents d’élèves afin de prouver qu’ensemble ils  peuvent oeuvrer dans l’intérêt des élèves.

L’école, ce n’est pas nouveau, a toujours été le lieu de sociabilisation par excellence. Avec une bibliothèque, ce rôle s’en trouve renforcé puisque des petits groupes de trente élèves travailleront ensemble, créeront une dynamique particulière et favoriseront l’émulation lors des sessions pédagogiques autour du livre.

Un projet d’avenir :

Rendre les bibliothèques actives et viables grâce à l’implication de tous les partenaires, démontrera la possibilité  d’étendre le projet aux autres écoles de Bangui et de l’arrière pays.

Il balise les différentes étapes à suivre, que ce soit au niveau des différents  acteurs du matériel à fournir, de la formation à offrir et du suivi à prodiguer.