Offerts à l’ambassade de France, dont Biblionef accompagne la politique de coopération éducative avec l’Etat du Niger depuis 2013, 15000 livres ont permis la concrétisation de deux projets conçus pour la jeunesse particulièrement vulnérable de ce pays.
Les Maisons des Jeunes, dites « Ecoles de la Seconde chance » jouent un rôle essentiel dans la transmission des savoirs de base aux jeunes qui ne les ont pas acquis en quittant trop tôt l’école. Cinq d’entre-elles ont reçu 8000 livres, ressources très précieuses pour les centres de Boukoki et Talladje 2, à Niamey, de Tahoua, à la frontière avec le Mali, de Tchirozérine, au nord du pays, et enfin de Diffa, situé sur les bords du Lac Tchad, région meurtrie par les exactions de Boko Haram, où la lecture offrira également aux bénéficiaires des moments d’évasion.
A la demande du SCAC, l’ONG nigérienne Diko a assuré la répartition des livres ainsi que leur mise en rayon. Elle est un relais indispensable afin d’atteindre les régions les plus sensibles telles que Diffa où seuls les locaux peuvent se rendre.
Ces centres qui accueillent plusieurs milliers de jeunes, âgés de 12 à 20 ans, peuvent désormais leur offrir un environnement riche en livres, qui les aidera à mieux apprendre, à parfaire leur niveau de français, à grandir, rêver et élargir leurs horizons…
Le Centre Culturel Franco-Nigérien de Zinder, en janvier 2015, avait perdu dans un incendie criminel, la totalité des 18000 ouvrages de son fonds documentaire. Après des mois de travaux de reconstruction et d’équipement, la réouverture de la médiathèque est imminente et 7000 livres flambant neufs attendent les nombreux enfants, adolescents, jeunes adultes qu’elle avait l’habitude d’accueillir et pour qui elle constitue une ouverture sur le monde et sa diversité…
Ce projet porte ainsi à 34000 le nombre de livres mis à disposition de l’ambassade de France par Biblionef, depuis 2013, afin d’améliorer les conditions d’apprentissage de la jeunesse nigérienne. Car dans le contexte particulier d’instabilité que connaît la région sahélienne, l’éducation apparaît comme un facteur incontournable de sécurité et de cohésion.
« Il y a le défi de la jeunesse, cette jeunesse nigérienne, qu’il faut nourrir, éduquer, former, et à laquelle il faut offrir des perspectives. En effet, pour qu’elle soit un atout, elle doit avoir les moyens de prendre sa destinée en main. »
M. Antoine Anfré, Ambassadeur de France au Niger