Un grand événement assurément que l’arrivée d’un  millier de livres  pour cette école privée fondée il y a 4 ans et qui comporte 27 classes de la maternelle aux classes Terminale, avec prédominance de la filière scientifique, pour un total de 556 élèves.

Un joyeux affolement règne à l’école depuis l’arrivée de cette dotation Biblionef souhaitée par les fondateurs et la directrice pédagogique française, forte de son expérience de 30 années dans les écoles de l’Education Nationale Française.

Conscients de l’importance de la langue française dans le monde et soucieux d’en renforcer l’apprentissage dans l’établissement, ils ont voulu créer une bibliothèque où les élèves pourront trouver des albums, livres et usuels, propres à les inciter  à la lecture et à les aider à enrichir leur étude de la langue et de la culture.

3 salles sont en cours de réaménagement pour y accueillir la bibliothèque de consultation et de prêt qui sera inaugurée au mois de septembre.

Le milieu social des parents se compose d’employés dans le secteur de la santé, de l’enseignement et de l’administration, mais aussi de petits agriculteurs et petits commerçants.

Les familles ont fait le choix du secteur privé par souci de qualité de l’enseignement et pour la part importante de l’apprentissage du français (environ 12h par semaine  en primaire, 8h par semaine au collège et au lycée, à égalité avec l’étude de la langue arabe). Ce choix s’est fait souvent au prix de gros efforts financiers, les parents voulant  permettre à leurs enfants d’atteindre un niveau d’études supérieur au leur dans l’espoir d’une vie meilleure. Certaines familles sont  même analphabètes.

Bien que le Maroc soit « bilingue » arabe-français, ce bilinguisme ne s’applique surtout que dans les grandes villes administratives ou d’affaires comme Rabat et Casablanca. A Benslimane, les gens sont d’abord arabophones. Le français est une langue étrangère et il est fréquent de ne pas pouvoir communiquer en français avec la population exception faite des adultes qui ont connu dans leur enfance la présence française (jusqu’en 1954), et de certains ayant eu la chance de pouvoir étudier à l’école.