Pays de tradition anglophone, Bahrein connait une révolution dans le domaine de l’enseignement du français. Il se développe à grands pas dans le cadre d’une réforme du statut de notre langue dans l’enseignement secondaire.
Le français, lancé à titre expérimental dans cinq écoles à la rentrée 2010, a amené tous les élèves de 6e à débuter le français à raison d’une séance de 40 minutes par jour. Au bout de trois ans, l’élève atteindra le niveau A2 du CECR (collège) et le niveau B2 au terme des trois années suivantes (lycée).
L’ambassade de France soutient ce mouvement par des formations destinées aux professeurs de français financées par le service de coopération et d’action culturelle.
Il a été demandé 2000 livres à Biblionef pour doter des écoles et le Centre d’Etudes françaises de l’université de Bahreïn.
Le secrétaire d’Etat à l’enseignement secondaire a été invité à prononcer la conférence inaugurale du séminaire de réflexion sur l’enseignement du/en français dans les pays de langue arabe qui s’est tenu à Paris en décembre dernier.
L’appétence pour notre langue s’exprime également au niveau des examens du DELF avec un chiffre record d’environ 150 admis à la dernière session.
Si cette année s’avère concluante, l’élargissement du projet de réforme de l’enseignement de la langue française devrait se faire sur 20 établissements publics à partir de l’année prochaine. Si à long terme l’objectif du français généralisé à l’ensemble du secondaire était atteint, il concernerait 59 collèges et 31 lycées publics, plus une centaine d’écoles privées.