Mot de la Directrice Générale
Maximilien Vegelin van Clarbergen, Ambassadeur des Pays-Bas (†), et moi avons fondé Biblionef en 1992, après nos rencontres avec des enfants qui habitaient des cités insalubres ou qui étaient isolés en camp dans la jungle.
Ces enfants voulaient vivre, ils voulaient apprendre. Ils manquaient de tout. Ils manquaient de livres. Ils n’avaient pas d’enfance, aucune perspective d’avenir. Et ils étaient des dizaines de millions dans ce monde, tout comme eux, qui ne sortiraient sans doute jamais de leur environnement proche et resteraient sur le bas-côté de la route de leur vie.
Que pouvions-nous faire pour les aider ? Une évidence s’est imposée à nous, leur apporter les livres qui enrichiront leur enfance, leur donneront l’envie d’apprendre, de s’éduquer, d’aller à l’école, de ne pas l’abandonner.
Maximilien était un grand marin, aussi avions nous rêvé d’un voilier de haute mer qui ferait le tour du monde, emportant dans ses flancs des cargaisons de livres neufs destinés à tous les enfants et les adolescents qui en ont tant besoin.
C’est pourquoi l’association s’appelle Biblionef : « biblio » le livre et « nef » ce mot ancien et littéraire qui désigne le bateau à voile. Le bateau et le livre étant des symboles d’aventure, de découverte, de liens entre les hommes, les cultures et les civilisations. Ainsi est née l’association, avec un concept : des livres neufs pour les enfants qui n’en ont pas.
Le voilier de haute mer est resté un rêve mais à nous suivre dans nos multiples ports et escales, on se dit que même différent dans sa forme le rêve a pris figure de réalité.
Dominique Pace