Objectif de l’opération: venir en aide aux collections publiques tunisiennes durement touchées par les événements de janvier 2011. Une quarantaine de bibliothèques ont subi de graves dommages, notamment dans les régions de l’intérieur du pays.

Le centre national du Livre (CNL) a été l’un des premiers  acteurs français à lancer une action d’envergure  en signant une convention de coopération  de trois ans avec la Direction générale du livre tunisien.

Dans le même temps, plusieurs associations soutenues par le ministère français de la culture se sont mobilisées d’urgence. C’est ainsi que Biblionef a fourni 12000 ouvrages pour une trentaine de bibliothèques itinérantes. Littérature de jeunesse  sous toutes ses formes, beaux livres, références, dictionnaires, encyclopédie.

Le 9 février 2012, l’ambassadeur de France et le ministre tunisien de la Culture se sont retrouvés à la médiathèque de l’Ariana, dans le Grand Tunis, où étaient entreposés près de 40 000 ouvrages en langue française, dons français aux bibliothèques publiques tunisiennes. Un stock impressionnant d’essais, de beaux livres, d’ouvrages éducatifs et scolaires, de littérature pour la jeunesse.

Dans son discours, Boris Boillon a salué une mobilisation exemplaire, tant par le volume des dons que par la rapidité avec laquelle elle a été menée à bien. Dans les prochains jours des caravanes partiront livrer les ouvrages dans les différentes régions du pays.

Mehdi Mabrouk est revenu sur l’importance des liens culturels et linguistiques qui unissent les deux nations.  Il a expliqué que « la place qu’ont prises les nouvelles technologies pendant la révolution ne doit pas faire oublier l’importance du livre comme outil de culture et de lutte contre l’obscurantisme ».

Tout comme Boris Boillon, il a souligné le rôle moteur joué par la société civile des deux côtés de la Méditerranée. Ce sont précisément ces partenariats directs entre associations que le ministère tunisien et l’ambassade de France chercheront à stimuler dans les prochaines années.